RGPD contre l’expérience client.
C’était censé améliorer notre overall experience sur internet. C’est le contraire qui s’est produit. Concrètement, cela a rajouté un clic supplémentaire, qui fait irruption de manière désagréable et qui ne fluidifie pas les visites, qui ne sert à rien. Une nouvelle entrave qui rend chaque parcours un peu plus lourd, pénible. Au nom d’une liberté à laquelle on ne comprend rien, qui n’est en réalité pas protégée. On paye la lâcheté du législateur qui n’est pas capable de trancher. On paye notre inconsistance vis à vis de l’internet tout gratuit. Surfer sur internet est devenu une horreur. Preuves à l’appui.
RGPD est une merveille de catastrophe.
L’enfer est pavé de bonnes intentions*…
et les législateurs idiots sont les meilleurs paveurs serions-nous tentés d’ajouter. Si le dicton se réfère à l’idée que les meilleures pensées peuvent conduire aux pires résultats et aux pires catastrophes,* on l’aura compris, en matière d’expérience client le Règlement Général sur les la Protection des Données (RGPD) est une merveille de catastrophe.
25 après l’apparition d’internet et les déferlements successifs d’usages nouveaux (emails, moteurs de recherche, e-commerce, réseaux sociaux, smartphones et applications, …), les lois européennes censées protéger les usagers internet continuent d’être façonnées par des ignares (et des lâches). C’est terriblement drôle, mais surtout drôlement terrifiant. En définitive, le Règlement Général sur les la Protection des Données (RGPD) conduit à proposer une expérience client dégradée, sans véritablement protéger les consommateurs. Petite plongée en absurdie.
Un vigile devant chaque porte.
RGPD est une catastrophe dans sa conception, qui en matière de protection des données personnelles sur internet pourrait se résumer à une image : un vigile devant chaque porte. Vous voulez rentrer ? Signez ici.
Sauf que personne ne lit cette décharge. Trop chronophage, trop ennuyeux et écrit dans un jargon plus ou moins juridique et surtout incompréhensible. Combien de fois ai-je vendu mon âme au diable en acquiesçant à la collecte de mes données par des cookies ? Des dizaines, que dis-je, des centaines de fois. Des milliers peut-être. C’est devenu un réflexe pavlovien. Nouveau site, nouveau consentement réflexe. Je ne me pose plus de questions. Je clique pour rentrer. Parce que lorsque je me rends sur un site, je veux juste pouvoir y rentrer, et ce pop-up qui vous saute au visage comme un vigile enragé, on a juste envie de le congédier sans même lui accorder un regard dédaigneux. C’est un obstacle sur le parcours clients, une entrave scandaleuse qui se transforme en repoussoir pour les uns, en frein pour les autres. C’est comme ça, c’est humain. Et RGPD n’a pas été conçu en regard de la réalité des comportements humains. C’est une vue de l’esprit technocratique dans le meilleur des cas. Mais plus probablement un abandon couard. Une loi de plus pour se donner bonne conscience.
RGPD est une tartufferie.
Vendre son âme au diable, un réflexe pavlovien.
RGPD est une merveille d’inefficacité, de lâcheté, de soumission. Quel constat amer. Parce qu’en vrai, non seulement le RGPD contraint à proposer une expérience client complètement dégradée, mais surtout il ne remplit pas sa fonction de protéger les usagers contre l’exploitation tous azimuts de leurs données personnelles. Au final on est tellement encombré par ces vigiles qui nous bloquent le passage que l’on finit tous par leur dire ce qu’ils souhaitent entendre (comprendre acquiescer à l’usage des cookies en cliquant sur tous les pop-ups qui nous sautent à la gueule en permanence) pourvu qu’ils disparaissent et qu’ils nous laissent entrer. On signe tout et n’importe quoi sans se préoccuper de quoi que ce soit. Et nos données sont collectées comme auparavant.
En définitive, qu’est-ce qui a changé ? Absolument rien, je serai tenté de répondre, mais c’est pas tout à fait exact. Le petit fayot du premier rang (on l’a tous connu) va lire consciencieusement la politique de collecte de données de chacun des sites qu’il visite, voire s’interdire d’en visiter certains. Mais pour le reste de l’humanité normale, non seulement on va continuer de subir la collecte de nos données comme avant, mais en plus maintenant, on va nous dire que c’est de notre faute. Et il faut apprendre à vivre avec un vigile devant chaque porte. C’est insupportable.
Une entrave à la liberté de s’informer.
Plus fâcheux, un certain nombre de sites refusant de se conformer au RGPD ne sont tout simplement plus accessibles aux européens. On croit rêver, mais c’est parfaitement vrai.
Il eut été plus courageux d’éviter toute cette mise en scène médiatique, fallacieuse et grotesque, et d’imposer de vraies limites à la collecte de données. De légiférer sur ce qu’il est possible ou pas de faire. Mais le courage a déserté le législateur depuis trop longtemps. Peine perdue. Tant pis pour l’expérience client…
Des arguments fallacieux, des consultants intéressés.
Que disent les défenseurs du RGPD ? Rions un peu… Alors bien sûr, vous trouverez sur internet pléthores d’articles vous expliquant que RGPD est une aubaine pour l’expérience client. On vous parlera de confiance et de transparence. De meilleure satisfaction client. D’enchantement… N’en croyez pas un mot ! Ceux qui vous chantent les louanges du RGPD sont généralement des consultants qui voient en vous l’opportunité de capitaliser sur votre désarroi pour vendre leur services et prestations de conseil, tous plus alambiqués les uns que les autres. Ne soyez pas dupes. RGPD n’a jamais contribué à accroitre la confiance des clients ni à améliorer l’expérience d’achat. C’est le discours des idiots et de cyniques escrocs.
RGPD est en vigueur.
Dura lex, sed lex.
Quoi qu’il advienne, RGPD a aujourd’hui force de loi. On peut le déplorer (et nous le déplorons) mais c’est ainsi. NoPain.Marketing peut vous accompagner pour vous conformer au RGPD. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous dire que c’est une chance pour l’expérience client, mais nous vous aiderons à minimiser la dégradation de l’expérience client, autant que faire se peut. Après tout, personne n’a dit que le vigile devait être grand, vêtu de noir et se tenir au milieu de la pièce en vous regardant d’un air menaçant ! Parlons de votre mise en place RGPD.
Webliographie.
- RGPD GDPR
- RGPD : 15 questions pour comprendre le règlement sur la protection des données personnelles
- Note de cadrage – Le Règlement Général sur la Protection des Données personnelles (RGPD)
- Principes clés et Principales dispositions du règlement
- Pour ou contre la patrimonialité des données personnelles
- Données personnelles : à chacun de choisir ce qu’il veut en faire !
- Margrethe Vestager, commissaire européenne ultrapuissante
- RGPD et Google : les conséquences délétères de l’arbitraire de la CNIL
- Opinion | RGPD : un règlement dévoyé par les géants du profilage publicitaire | Les Echos
- RGPD : un dispositif encore peu efficace et qui affaiblit les entreprises européennes
- Le RGPD fête ses trois mois et des centaines de médias américains bloquent les Européens
- On aurait pu parler aussi du CCPA… Même combat ! California Consumer Privacy Act (CCPA) | State of California – Department of Justice – Office of the Attorney General
…
* Le dicton remonte au XVIe siècle, où il était fréquent de dire que « l’enfer est plein de bonnes intentions ». Le proverbe est tiré d’une phrase attribuée à Bernard de Clairvaux (XIIe siècle) : L’enfer est plein de bonnes volontés ou désirs, citée par François de Sales dans une lettre de 1604 à Jeanne de Chantal. Il signifie que les paroles (les bonnes intentions) ne suffisent pas, seuls les actes sont pris en compte. Il ne s’agit donc pas seulement de promettre, mais également d’agir. Au XVIIIe siècle, le mot « plein » fut remplacé par « pavé », ancienne métaphore qui signifiait alors « complètement recouvert » sous l’influence de l’expression du XVIe qui disait « paver la voie à (quelque chose) » pour « préparer la voie… »